Pathologie pleurale
“State of the art cytology of pleural fluid, focusing on the diagnosis of mesothelioma”.
Cytopathology, 2021
Descriptif :
Revue sur le diagnostic cytologique du mesothéliome pleural et ses diagnostics différentiels.
Lien vers l’article : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/cyt.13055
« Pleural mesothelioma classification—update and challenges ».
Modern Pathology, 2021
Descriptif :
Article de revue sur la mise à jour de la classification histologique du mésothéliome pleural, insistant sur l’entité « mésothéliome in situ » et l’importance des biomarqueurs (BAP, MTAP, CDKN2A) pour le diagnostic sur prélèvements difficiles (liquide pleural, biopsie exigue…).
Lien vers l’article : https://www.nature.com/articles/s41379-021-00895-7
“The pathogenesis of mesothelioma is driven by a dysregulated translatome”
Nature communications, 2021
Descriptif :
Cette étude, utilisant une approche de characterisation du translatome (ensemble des ARNm en cours de traduction), montre qu’il existe dans le mésothéliome pleural une augmentation sélective de la traduction d’ARNm codant pour des protéines requises pour l’assemblage du ribosome et la biogénèse mitochondriale, ayant pour effets une reprogrammation du métabolisme de la cellule tumorale et l’accélération de la croissance et de la progression tumorale. De façon intéressante, les auteurs montrent que l’inhibition de la traduction d’ARNm via des inhibiteurs de la voie mTOR reverse ces effets dans des modèles in-vitro, ex vivo et in vivo. Ces résultats suggèrent que les inhibiteurs de la voie mTOR pourraient constituer une nouvelle thérapie ciblée dans le mésothéliome pleural.
Lien vers l’article : https://www.nature.com/articles/s41467-021-25173-7
Pathologie pulmonaire tumorale
“Evaluation of Pathologic Response in Lymph Nodes of Patients With Lung Cancer Receiving Neoadjuvant Chemotherapy”
Journal of Thoracic Oncology, 2021
Descriptif :
La valeur pronostique de la réponse pathologique ganglionnaire de patients ayant bénéficié d’une chimiothérapie néoadjuvante est inconnue. Cette étude avait pour objectif de déterminer la valeur prédictive pronostique de la réponse pathologique ganglionnaire seule et en association à la réponse pathologique de la tumeur primitive.
75 patients avec CBNPC opérés avec chimiothérapie néoadjuvante ont été inclus de façon rétrospective. La réponse pathologique était évaluée sur la tumeur primitive et sur les adénopathies métastatiques, puis corrélée au pronostic.
Une réponse pathologique ganglionnaire majeure (≤10% de cellules tumorales viables) seule était associée de façon significative à une meilleure survie globale et une meilleure survie sans récidive (p≤0.001). La combinaison des réponses pathologiques observées sur les ganglions et la tumeur primitive permettait d’individualiser 3 sous-groupes pronostiques.
Lien vers l’article : https://www.jto.org/article/S1556-0864(21)02109-2/fulltext
“Long-Term Prognosis of Patients With Resected Adenocarcinoma In Situ and Minimally Invasive Adenocarcinoma of the Lung”
Journal of Thoracic Oncology, 2021
Descriptif :
L’objectif de cette étude était d’évaluer le pronostic post-opératoire à long terme (>5 ans après résection) des adénocarcinomes pulmonaires in situ ou avec invasion minime.
Sur la période 1998-2010, 524 patients ont été inclus (207 in situ, 317 invasion minime). La durée médiane de suivi était de 100 mois (1-237). Aucune récidive n’a été observée. Le taux de survie spécifique à 10 ans était de 100% pour les deux entités. Le taux d’incidence estimé de cancer métachrone à 10 ans était de 5,6% pour les adénocacinomes in situ, et de 7,7% pour les adénocacinomes avec invasion minime.
Cette étude démontre, sur le long terme, l’excellent pronostic des adénocarcinomes pulmonaire in situ ou avec invasion minime et un faible risque de cancer métachrone.
Lien vers l’article : https://www.jto.org/article/S1556-0864(21)02124-9/fulltext
“Intratumoral CD39+CD8+ T Cells Predict Response to Programmed Cell Death Protein-1 or Programmed Death Ligand-1 Blockade in Patients With NSCLC”
Journal of Thoracic Oncology, 2021
Descriptif :
En utilisant une approche de cytométrie de masse (CyTOF), les auteurs ont précédemment identifié, dans les CBNPC naïfs de traitement, une population de lymphocytes T cytotoxiques (CD39+CD8+) spécifiques des antigènes tumoraux.
L’hypothèse de ce travail est qu’une quantification précise de cette population de lymphocytes pourrait permettre de prédire la réponse à l’immunothérapie.
Les données acquises par cytométrie de masse étaient comparées à plusieurs méthodes utilisables en pratique clinique (immunohistochimie, IHC multiplex ou IF multiplex, Nanostring).
La quantification des lymphocytes T CD39+CD8+ par IHC multiplex était la seule corrélée aux données de cytométrie de flux. Dans une cohorte indépendante de validation, la proportion de lymphocytes T CD39+CD8+ déterminée par IHC multiplex permettait de stratifier les patients répondeurs et non répondeurs à l’immunothérapie (taux de réponse objective 63% vs 0%, respectivement). Cette valeur prédictive était indépendante des autres facteurs confondants (proportion de LT CD8+, PD-L1, mutation EGFR, paramètres clinicopathologiques).
Cette étude montre qu’une méthodologie relativement simple (IHC multiplex avec 2 marqueurs) permet de prédire la réponse à l’immunothérapie dans le CBNPC, indépendemment des autres facteurs prédictifs reconnus. Cependant, la reproductibilité de ces résultats et l’applicabilité de la technologie nécessitent d’être évaluées pour une utilisation en pratique clinique.
Lien vers l’article : https://www.jto.org/article/S1556-0864(21)02155-9/fulltext